Infection vaginale

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Consultation d'un médecin femme Thinkstock

 

L’infection vaginale est une cause d’inconfort chez une femme. Elle peut être associée à une vaginite, une inflammation du vagin. Ces signes peuvent cacher une infection sexuellement transmise ou IST. De multiples infections sont également possibles. Découvrons-les ensemble.

Infection vaginale : quelles causes ?

Voici les étiologies les plus fréquentes d’une infection vaginale :

  • Les mycoses, ou infections à champignons comme le Candida albicans sont les plus rencontrées, et sont sans gravité.
  • Une vaginose bactérienne provoquée par la bactérie Gardnerella vaginalis : lorsque la flore du vagin est déséquilibrée, cela peut provoquer une prolifération de Gardnella vaginalis. Même si elle n’est pas une IST, elle peut, non traitée, majorer le risque de contracter d’autres IST ou d’entraîner des problèmes pendant la grossesse.
  • Une infection bactérienne à mycoplasme : elle n’est pas une IST dans la plupart des cas. Quand la flore vaginale est déséquilibrée, les bactéries se développent. Les relations sexuelles ne sont pas responsables de la venue des mycoplasmes. Par contre, le Mycoplasma genitalium est une IST très contagieuse qui peut se répandre dans le sang, la salive ou l’air. Beaucoup de personnes infectées ne le savent pas parce qu’elles n’ont aucun signe. Cette IST peut provoquer une inflammation du col de l’utérus et une infertilité chez l’homme et la femme si elle n’est pas soignée.
  • Une dermatite par contact ou chimique provoquée par une allergie.

Le partenaire peut éprouver une brûlure avec rougeur transitoire en l’absence de préservatif. On observe une recrudescence de certaines infections sexuellement transmises : les MST ou IST, comme une vaginite à Trichomonas, syphilis, chlamydia, condylome...

Bon à savoir : toutes les infections vaginales ne se transforment pas sexuellement, comme la vulvo-vaginite candidose par exemple.

Symptômes d'une infection vaginale

Souvent, on retrouve très peu de signes cliniques spécifiques. L’infection peut même être silencieuse.

L’infection vaginale se caractérise par des pertes blanchâtres et/ou des démangeaisons (prurit) ainsi qu’une irritation vaginale et des douleurs possibles à la miction et pendant les rapports sexuels (dyspareunie).

À noter : les pertes vaginales anormales ne sont pas toujours abondantes. Elles peuvent être absentes.

Infection vaginale : prévention et traitement

Les douches vaginales et les produits agressifs pour l’hygiène féminine sont à proscrire. Les IST se dépistent et se soignent. Par contre, non traitées, les complications peuvent être dangereuses. Le préservatif masculin ou féminin reste le meilleur moyen de se protéger des IST dont le lien avec un rapport sexuel rend la communication délicate, et il peut être difficile d’aller rencontrer un médecin pour cette raison.

L’étiologie d’une infection vaginale ne peut pas être définie uniquement en se référant aux signes apparents ou à l’examen physique. Les tests de laboratoire permettent d’évaluer les sécrétions vaginales avec un microscope.

Comme les infections vaginales ne sont pas faciles à distinguer les unes des autres, il est conseillé de consulter un médecin pour un diagnostic précis. Selon le type d’infection reconnu, il prescrira :

  • des crèmes, des ovules ou des comprimés antifongiques pour soigner une mycose ;
  • des antibiotiques pour une infection bactérienne.

Notez que les sages-femmes peuvent aujourd’hui prescrire le dépistage et les traitements d’une infection sexuellement transmissible à leurs patientes et à leurs partenaires sans avoir besoin d’en référer au médecin traitant (article L. 4151-4 du Code de la santé publique).

Bon à savoir : de nombreux produits sont en vente libre, et il est possible de demander conseil au pharmacien.

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